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Le petit monde de
Le petit monde de Refuald
Vous entrez maintenant dans le monde merveilleux de Refuald !
Plus de 40 années de conneries, il fallait immortaliser ça par une photographie digne d'un cimetière !
Refuald ? C'est quoi ce nom ? C'est un prénom ? Ah bon !... Mais, il dit qu'il est écriveur... C'est qu'il a honte d'être écrivain, hein ? Un penseur ? Naaan, j'crois pas... Nan, nan-nan, c'est pas possib' ça existe p'us ch'te dis !
Eh bien non ! Je ne suis ni écrivain, ni écrivain !
Refuald ? C'est moi... C'est moi et c'est tout.
Refuald, c'est mon prénom, enfin si l'on peut dire...
Un prénom, comme son nom l'indique, ça précède le nom, non ? Or, de nom, je n'en ai point, virgule ! Je ne suis qu'un prénom inventé, je n'ai pas de famille... Refuald !
Ça pourrait venir d'Italie ou d'Espagne...
En fait, non, c'est un rital des pays chauds, né dans les Vosges et dans le froid, qui a une belle petite fille française, faite avec une espagnole.

Bref : c'était l'Europe (avant l'heure), comme le souhaitait Victor Hugo (et vous ne vous en doutiez pas, mais je me demandais comment faire tenir, sur la même page, un grand écrivain et ma modeste insignifiance !).
Refuald, c'est le nom d'écriveur que je me suis donné pour signer mes écrits, pour jouer à des jeux cons dans des émissions connes de radios connes, ou pour recevoir des tonnes de pub' dans ma boîte à lettres... aux lettres... À lettres ou AUX lettres, ça se dit comment ?
Ne cherchez pas, c'est "AUX" lettres !
1984
1984
Tout à commencé en 1984, quand je suis né une seconde fois...
Dans un bureau, dans une caserne de génies (dont moi, bien sûr), il était là et elle aussi. Lui, c'est J-P.M., un jeune gars qui se faisait chier, comme moi, durant son "sévice" militaire... Elle, c'est une Olympia mécanique, une vraie (je n'ai aucune action, mais comme ce n'était pas une Triumph-Adler...:-). Une de ces machines à écrire avec laquelle on se pète les doigts tellement les touches sont dures à enfoncer... J-P.M. écrivait des délires surnaturels, j'essayais de le suivre... Ça m'a filé le goût d'écrire pour rire ou pleurer ou réfléchir ou être gêné, passer le temps, voir ce que les autres en pensent, passer des messages intimes, etc. Puis, comme les bonnes choses ont une fin, J-P.M. est parti...
Pas elle.
Pas moi non plus.
Alors je suis resté, avec elle, à écrire, encore. Et ça a continué bien après cette armée à la con. J'écrivais tellement de petits trucs sans importances que j'ai été obligé de tout rassembler, un jour, pour créer un livre de tout ça ! Oui, pourquoi pas ? Et ce fut la naissance de mon premier livre (même si parler de livre me gêne un peu, tant qu'il n'est pas édité, un livre est-il un livre ?).
Ce fut COLD TURKEY (par Alex88, pour les lecteurs du livre « Maria et les bastions du temps » de Serge Desvigne !)...
Ça vous épate ? Vous imaginiez que mon premier livre était "Les pensées dérangeuses et dangereuses de Refuald ? Eh non. C'est pas le premier, c'est même le contraire puisqu'à l'heure où j'écris ceci (20h24, le 13 juillet 1999) il est mon dernier bouquin écrit !
« Maria ou les bastions du temps »
aux Éditions du Rempart
Le Bouillon de Culture
(Besançon - 1988)
« Maria ou les bastions du temps »
aux Éditions du Rempart
Le Bouillon de Culture
(Besançon - 1988)
Cold Turkey
Cold Turkey
Cold Turkey n'est pas un roman, n'est pas un essai, n'est pas un recueil de poésies, n'est pas... bref : n'est rien de ce qui existe ! En tout cas c'est ce que m'ont dit les éditeurs qui m'ont répondu NON...
Ouaip'... En fait, donc, comme je le disais, Cold est le résultat de quelques mois de délires militaires et civils rassemblés en un seul ouvrage. Cold Turkey, à ce jour (toujours le 13 juillet 1999, moment où je tapote ceci pour le mettre sur le net assez flou) n'est pas près d'être édité. Il ne plaît à personne et personne ne me plaît assez pour le donner à lire (note de 2005 : en plus, comme un con j'ai jeté à la poubelle des pages importantes et ce que j'avais sauvegardé sur disquettes est illisible. Seuls 2 personnes quelque part dans ce monde ont eu - et l'ont peut-être encore chez elles ? - le vrai Cold Turkey entre les mains).
Le malheur nous apprend bien des choses comme : "ne jamais faire confiance aux gens à qui on confie un truc important, car ils n'en feront jamais de copie et ne répondront jamais à mes courriers pleurnichants) !
Il est devenu sans intérêt. Je l'ai tellement corrigé, raturé, refait, recommencé, rangé dans un tiroir, sorti, lu et relu, etc. Il est nul ! Au bout d'un moment, je ne sais d'ailleurs pas comment ils font, les auteurs arrêtent les corrections et se font éditer. Moi, je n'y arrive pas. Je recommence sans cesse. Je ne suis pas content et puis, surtout... J'ai changé, j'ai évolué, alors mon pseudo-livre devait évoluer en même temps que moi. Je ne le savais pas encore, mais un livre qui dépasse la date limite de péremption est juste bon à foutre en l'air, ce que j'ai fait plusieurs fois en pensée... On ne doit pas trop corriger un livre. Je pense sincèrement que le premier jet est le meilleur (et je ne parle pas de sperme, quoique !)... En fait, au bout d'un moment d'écriture intime entre moi et ces feuilles de papiers... Eh bien, on a envie d'être LU ! Ben ouais, on écrit pour ça, non ? Alors je me suis trouvé des lecteurs un peu forcés de le lire, des gens que je connais, des potes... J'ai eu tort...

Une des couvertures de Cold Turkey
J'ai eu tort parce que :
1. |
Ils me connaissaient (ou croyaient me connaître) ! |
2. |
J'avais peur de leur réaction et j'avais tendance à "expliquer" mon livre ! |
3. |
Ils n'étaient pas de bons lecteurs, car ils n'y connaissaient rien... |
4. |
À cause de ça, j'ai brodé... |
5. |
J'ai eu tort. |
Oui, j'ai brodé, j'ai fait plus long. On m'avait dit "c'est bien, mais tu n'en fais pas assez..." et je les ai cru... Quel con, je suis... Il ne faut pas corriger en fonction d'une remarque d'un lecteur ! Si on le fait, ce n'est plus NOTRE livre, ça devient le sien, celui qu'il aimerait lire et non celui que j'aimerais écrire ! Ils la font tous, cette erreur. Ils écoutent leur correcteur... Résultat ? Tous les livres d'un éditeur qui ont le même correcteur se ressemblent... À quoi bon ?
Cold Turkey n'est pas totalement nul. J'aime certains passages. Et comme j'écrivais celui-ci, j'amassais d'autres petits trucs, encore, et j'ai reproduit la façon de créer mon livre une seconde fois...
Ce fut "FROMAGE & DÉSERT", en hommage à Pierre Desproges (en rapport à l'un de ses sketches, laisse tomber, tu ne connais pas).
Pierre
Pierre
Pierre disait que si on le cherche, au Père Lachaise, ce serait simple de le situer : Chopin est juste à ses côtés.
Il ne pensait pas si bien dire. De passage à Paris, je devais absolument aller me promener dans le seul espace vert de cette capitale minuscule.
Ainsi, flânant par-ci, par-là, j'aperçois un troupeau de touristes allemands, amassé comme des mouches virevoltant au-dessus d'une crotte de chien. Comme j'étais là, comme c'était sur mon "chemin" lors de cette balade improvisée destinée à me détendre, un peu comme on visite un magasin de meuble en se disant que ce grand canapé ferait bien chez soi, j'étais en train de penser (dans un cimetière, des pensées, y en a tout plein) que telle ou telle sépulture ferait bien sur mon corps tout vermoulu.
Arrivé aux alentours de ces germanophones mitraillant ce pauvre Chopin, je me suis soudainement souviendu de la phrase de Desproges. Un regard sur un côté, puis l'autre et... le voila :
Pierre Desproges est là. Sans trop réfléchir (parce que des réflexions y en a tout plein dans les magasins de miroir), je sors mon Leica CL et je prends une simple petite photo de la dernière demeure de Pierre ou de pierre, c'est selon.
Qu'avais-je fait là ? Aussitôt après, les mouches à... euh, les Allemands se sont tous retournés comme un seul homme, braquant, tous, leur appareil photo sur Pierre et... et rien ! Ils ne comprenaient pas pourquoi j'avais fait cette photo, Desproges, ça ne leur disait rien ! Chopin, oui, Desproges non... Tout content, de cet interlude, imposé malgré moi, au groupe de touristes, je repars aussitôt vers d'autres aventures, tout en me remémorant la célèbre réplique "Étonnant, non ?" que j'aurais pu servir aux paparazzis du musicien mort.
Fromage et Dessert, bien que n'étant pas la suite de Cold Turkey, ressemble énormément à Cold. Logique, puisque construit en même temps et de la la même manière.
Celui-là, j'avais décidé de le renommer, de ne pas le faire lire, pas encore, pas prêt, mais de le renommer pour ne pas "voler" ce titre à mon Pierre que je n'ai pas eu le temps de rendre ami de moi... ou le contraire.
FROMAGE & DÉSERT était né ! Un livre où le héros, l'écrivain lui-même (moi ?), est mort.
Je ne sais pas pourquoi, mais ça me fait plaisir. Ne cherchez pas, si vous êtes Psy, je triche, de toute façon, puisque je sais ce que vous recherchez !

Comme pour toutes les gentes célébrissimes, il y a eu un "avant Desproges", un "pendant Desproges" et un satané "après Desproges", tellement il me manque.
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